Long cold lonely night
Coming back home in my car is the toughest fight
The road is silent I'm driving straight ahead
Then the sun starts to appear yeah the air is golden
The nightmare is over, I'm leaving the dream
The nightmare is over, I'm leaving the dream
The nightmare is over, I'm leaving the dream
The nightmare is over, I'm leaving the dream
I'm warming up, I feel the sun on my face
It's waking me up, I feel the sun on my face
I'm warming up, I feel the sun on my face
It's waking me up, I feel the sun on my face
I'm warming up, I'm warming up
I feel the sun on my face, the sun on my face
It's waking me up, waking me up
I feel the sun on my face
I feel the sun, the sun on my face
Un peu d'histoire..
Je ne considère pas l'album FRNK NSTN comme mon « troisième album » à proprement parler, pour moi c'est vraiment une entité à part comme si c'était pas un projet signé Skyërn Aklea / Lalouline Publishing, ça change radicalement de mes deux précédents albums Rock Country, ici on est clairement dans un style plutôt Synthwave / Darksynth et jusqu'à présent, lorsque je m'éloignais de mon style Rock Country je gardais ça sous forme d'EP. C'est un album sur lequel je ne chante pas du tout, je ne me suis occupé que des instrus, du mixage et du mastering ! Et du montage du clip, de son étalonnage.. De la pochette l'album. Bref, tout sauf le chant !
On a qu'à dire que c'est un double EP avec une side A et une side B ?
En tout cas, quand j'en parle, je dis « Mon premier album Synthwave » et pas « Mon troisième album » !
La grosse différence entre cet album et l'EP précédent, BINARY 32, c'est que pour celui-ci je ne me suis imposé aucune contrainte. BINARY 32 avait été composé exclusivement en live sur Twitch, uniquement avec mon expander Roland MT-32, et rien d'autre, et il n'avait pas de style prédéfini. Ici, j'ai vraiment exploré les sons de mon synthé Roland D-20, rajouté un peu de Roland MT-32, et utilisé des émulations du Yamaha DX-7 (Dexed) ainsi que d'autres synthés sur Serum, dans le but de faire de la musique Synthwave.
« Je me demande avec quoi grandiront mes enfants. Je veux dire, de quoi seront-ils nostalgiques ?
Nous, notre génération, on a connu les débuts d'Internet, les jeux vidéos tout pétés, plus ou moins aussi le début des effets spéciaux numériques, la grosse révolution technologique comme les baladeurs CD alors qu'on kiffait encore écouter notre musique sur bandes, on en était encore à la VHS donc on a connu l'arrivée des DVD, pour occuper nos journées on trainait dehors entre potes ou on jouait aux jeux vidéos de l'époque parce qu'il n'y avait que ça à faire, on a connu l'arrivée du 16/9 venu remplacer le format 4:3.
Qu'est-ce que nos gamins feront quand ils auront notre âge ? C'est pas eux qui vont écrire de la Synthwave nostalgique de cette époque synthétique.
Est-ce que d'ici là ils auront trouvé un style de musique plus proche des années 2010 / 2020 ? Genre.. De la Trapwave ? De la Drillwave ?
À quoi ça va ressembler, musicalement ? Les morceaux actuels sont blindés de kick & bass 808, ce son qui découle tout droit.. Des années 80.
Est-ce qu'on peut dire que les années 80 sont vraiment la base des musiques actuelles ? Si ce n'est pas le cas il y a tout de même une sacrée part d'influence.
Je suis moi-même nostalgique d'une époque que je n'ai pas connue, que je n'ai pas vécue, ou plutôt, d'une époque que j'ai pu vivre au travers de son héritage. Ma sœur est de 1985, je suis de 1990, j'héritais de ses pulls, des musiques qu'elle écoutait, des jeux vidéos qu'on avait, etc.. »
FRNK NSTN, tu l'auras deviné, c'est pour le Docteur Frankenstein, père d'un monstre incompris fait d'assemblages de chairs différentes. Il représente donc la création et l'abomination à la fois.
C'est un peu le sentiment que j'ai eu en travaillant sur ce projet. Faire transparaitre une partie de ma vie, de mes émotions, de mes sentiments, au travers de synthétiseurs, pour une fois sans aucun texte (ou presque, cf les chansons CHANGING MY MIND feat. Isla Fokkens au chant et SUN7 chantée par Marty Can Fly et Remouk), ça n'a pas été un exercice facile que de raconter ces histoires sans textes.
Quelques anecdotes sur certaines musiques..
TRACKLISTING
01 - 80s in 90s (03:26)
02 - It's Midnight Again (feat. Marvin G.) (03:42)
03 - Frankenstein (feat. Masami Komuro) (03:19)
04 - John Carpenter (03:44)
05 - Changing My Mind (feat. Isla Fokkens) (03:34)
06 - Sun7 (feat. Marty Can Fly & Remouk) (03:38)
07 - Nao (02:48)
08 - Cadillac (03:19)
09 - Heading Off To Miami (03:44)
10 - Last Summer (feat. Quyver) (03:13)
11 - Synth City (feat. Theo Stark) (03:28)
12 - Neuroticism (03:28)
BONUS TRACK
13 - To Be The Best (Tenacious D Cover) (01:03)
Pour FRANKENSTEIN, dans le clip on peut entendre un moteur V6 PRV rugir.. Il s'agit du vrai son de la DeLorean DMC12 utilisée dans le clip ! Clip qui a quant à lui été tourné avec un vieux caméscope Samsung VP-A12, celui de mes parents, celui qui a été utilisé pour tourner les images de moi enfant. Chaque glitch est authentique, ce fût un réel bonheur de tourner ce clip sur bande. C'était un pari plutôt risqué, retrouver le format 4:3, n'avoir aucun contrôle sur la focale, de plus, le caméscope ayant très mal vieillit il déconnait régulièrement ! Ce morceau met en vedette Masami Komuro, il y joue le piano lead, les synthés de chœurs ainsi que les percussions. Le morceau FRANKENSTEIN a un petit côté laboratoire.
Dans le morceau JOHN CARPENTER on peut entendre une séquence du film Christine (de John Carpenter, évidemment), lors de la course poursuite entre Christine et Buddy Repperton.
La chanson CHANGING MY MIND, très inspirée de A REAL HERO de Electric Youth feat. College, est l'une des seules de l'album à avoir du chant. C'est chanté par Isla Fokkens, elle a également posé sa voix sur le clip de FRANKENSTEIN avec la phrase d'intro « Well kiddo, why-the-hell did you grow up ? ».
Le handpan a été enregistré au Soundaro Studio.
Pour le morceau SUN7 je ne pouvais pas passer à côté de l'occasion de faire une collab avec Marty Can Fly du groupe Kickban, groupe avec lequel je collabore régulièrement. Marty Can Fly sort souvent des morceaux Synthwave sur sa chaîne YouTube, c'était l'occasion rêvée pour faire un son ensemble !
De plus, Remouk (Kickban) a écrit les paroles et chanté le morceau (Avec Marty Can Fly sur le premier couplet). Le nom SUN7 est un jeu de mots qui se lit à la Française "Sunset" (« Coucher de soleil »), c'est un pied-de-nez à celles et ceux qui critiqueront l'accent !
NAO est LE morceau qui a lancé la production de cet album. Titre très personnel, une histoire que je ne raconterai pas pour le moment, mais c'est le premier morceau qui a été composé en Juin 2021. Le son de la mer qu'on entend a été capté à Étretat pendant un tournage de court-métrage en 2018 ou 2019 sur lequel j'étais chef opérateur son.
Le titre LAST SUMMER, featuring Quyver, s'appelait à l'origine BACK TO THE TURFU en référence au film BACK TO THE FUTURE, mais l'idée d'avoir une DeLorean dans le clip de FRANKENSTEIN risquait de compromettre la compréhension de ce morceau. Quyver et moi avions déjà collaboré sur un morceau en 2016 !
Le nom LAST SUMMER est une référence au film I KNOW WHAT YOU DID LAST SUMMER !
L'album retraçant un peu indirectement l'histoire de ma vie, le titre HEADING OFF TO MIAMI fait donc référence à quand je suis parti à Miami en 2010, avec mon groupe de l'époque. C'est là-bas qu'est né mon projet solo Skyërn Aklea. Miami est aussi une grosse référence aux années 80 dans la Synthwave, mais pour ma part c'est vraiment là-bas que j'ai eu l'idée ET la motivation de me lancer en tant qu'artiste solo.
Dans le morceau NEUROTICISM on entend la course poursuite du film Drive.
Je ne pouvais pas passer à côté de l'occasion de faire une reprise façon Synthwave d'un groupe qui a énormément influencé ma pseudo-carrière. Il s'agit là de TO BE THE BEST de Tenacious D.
Je me rappelle d'une fois où je l'écoutais en voiture, avec ma petite amie de l'époque, et je lui ai dit « Cette chanson serait trop stylée en Synthwave », alors je me suis lancé ! Tenacious D a influencé ma "carrière" parce que c'est pour moi une grosse influence sur tout le côté acoustique / folk, un riff a notament influencé mon single HERE AND ALONE (Sur mon premier album HEMOZAS Y MEMOROS) et on m'a souvent comparé à ce groupe dans le passé !
Quelques mots sur la pochette d'album..
La photo de l'album a été prise par Marvin Dauvillaire, qui a également tourné un grosse partie du clip.
On me voit assis, devant un château abandonné, sur un vieux piano cassé, regardant vers la gauche (ma droite, mais gauche pour le spectateur). La gauche représente un regard vers le passé, cherchant une époque déjà terminée depuis longtemps. Le piano cassé, quant à lui, fait écho aux synthés. Il n'était pas nécessaire d'utiliser un vrai piano pour cet album, alors on l'abandonne, on le laisse se dégrader pendant que les synthétiseurs prennent la relève..
Le visuel du clip FRANKENSTEIN fait directement écho à la pochette de l'album. Je regarde vers mon passé, à bord d'une Time Machine, espérant pouvoir remonter le temps à travers cet album pour aller chercher quelques fragments de ma vie afin de créer un nouveau personnage.
C'est d'ailleurs d'après le titre de cette musique que j'ai choisi le nom de l'album, en supprimant les voyelles pour donner FRNK NSTN (Si t'as envie de te le tatouer sur les doigts, ça tient tout pile !), étant LE single de l'album, dedans j'y mets quelques références aux autres morceaux, tel le Docteur Frankenstein je viens piocher des éléments à droite / à gauche. Comme par exemple l'idée de la DeLorean en référence au morceau BACK TO THE TURFU (renommé par la suite LAST SUMMER), l'idée du son de moteur de voiture comme dans JOHN CARPENTER et NEUROTICISM, la voix d'Isla Fokkens au début du clip comme dans CHANGING MY MIND, le son de la mer à la fin du clip qu'on retrouve également dans NAO et NEUROTICISM.
Côté influences, on peut citer les groupes ou artistes suivants : Timecop1983, Mr. Kitty, Kavinsky, Carpenter Brut, The Midnight, Dance With The Dead, Electric Youth, College, Daft Punk, Michamech, AM 1984.
Quelques mots sur les clips..
Frankenstein
Le clip de FRANKENSTEIN a donc été tourné sur bande, sur une cassette Fuji 8mm, avec le vieux caméscope Samsung VP-A12 de mes parents, et ce fût.. Une vraie galère ! La caméra était très vieille, elle avait pas mal de problèmes, comme par exemple des faux-contacts ou le focus et le zoom qui se mélangeaient.
Parfois, il fallait attendre 10 minutes après l'allumage avant qu'elle ne soit utilisable ou bien encore on perdait le retour écran sur le moniteur externe qu'on s'était installé ! Autant dire qu'on a perdu énormément de temps quand on devait tourner avec la DeLorean..
L'histoire du clip, c'est un mec (moi), qui est au bout de sa vie, face à lui-même (un peu comme dans mon clip MORE THAN ANYTHING). Habillé, prêt à partir mais tout de même assis sur son fauteuil à se demander ce qu'il va faire, une voix se fait entendre le questionnant sur qu'est-ce qui lui a pris de grandir.. Les télévisions s'allument avec des extraits de son enfance.
C'est décidé, le personnage part à la recherche de son propre passé !
On peut interpréter ce clip comme une vieille cassette retrouvée qu'on visionnerait en 2022, à mi-chemin entre la fiction et la réalité.
Comme j'adooore me rajouter du travail de dernière minute, à quelques jours de la sortie du clip on a décidé de rajouter un plan filmé sur une grue. C'est une idée que j'avais depuis le tout premier jour de tournage, mais ce fût tellement difficile de trouver un grutier ou un chef de chantier qui accepte de nous faire monter, que j'ai fini par abandonner l'idée. Et miracle, on a trouvé quelqu'un une fois que tout était bouclé. Bon, bah, il a fallu rééditer une nouvelle fois le clip pour trouver où et comment caler le plan de la grue !
It's Midnight Again
Quant au clip de IT'S MIDNIGHT AGAIN, il s'est fait avec plusieurs mois de réflexions diverses, de syndrome de la page blanche, de beaucoup de réécritures afin d'en faire le clip parfaît pour illustrer cet album.
Il est accompagné d'un making of / behind the scenes qui résume plutôt bien l'ambiance de tournage.
Pour l'occasion, on a ressorti la DeLorean mais, fun fact, ce n'est pas la même que dans Frankenstein (regardez la plaque d'immatriculation) parce qu'elle était au garage pour maintenance. Le propriétaire ayant trois DeLorean (dont une stock), on a quand même pu tourner avec une réplique ! Clin d'œil donc au clip Frankenstein mais aussi au film Retour Vers Le Futur puisque je reproduis plus ou moins la scène où Marty McFly s'accroche derrière un pickup pour se laisser trainer en skate.
On a aussi tourné pas mal de plans qui ne collaient pas, qui ont été remplacés par d'autres plans par la suite, ces plans sont visibles dans le making of.
Le clip raconte l'histoire d'un loser, qui passe son temps à jouer à des jeux-vidéo mais n'arrive pas à en tirer quelque chose de bien. Comme chaque soir, il sort pour se rendre à une salle de jeux y rejoindre des amis, il y va en skate et essaie de faire quelques tricks. Cette séquence est influencée par celle de l'ouverture du film Les Seigneurs de Dogtown. Mon personnage accumule des points tout au long du trajet qu'il perd en se faisant recaler à l'entrée de la salle de jeux, à force de griller la file d'attente tous les soirs les gens finissent par en avoir marre de lui. Ce passage fait écho à mon handicap. J'ai beau avoir une carte de priorité "coupe-file", j'ai parfois du mal à l'utiliser. Mon handicap étant invisible, les gens ne comprennent pas toujours pourquoi je passe devant eux (et pourquoi je fais du skate).
Je me suis volontairement éclipsé du clip après les séquences d'introduction puisque je veux refléter ce que représente cet album : Un album fait entre amis. Il y a beaucoup de collabs sur FRNK NSTN pour mettre mes potes en avant, et je n'y chante pas une seule fois. C'est un peu ce que je mets en avant aussi dans le clip, mes amis.
Le clip est blindé de références à la Pop Culture. Et j'y fais aussi un ref à mon clip MORE THAN ANYTHING puisque je porte la même veste en jean.
Vaut mieux tout découvrir en regardant le making of :